Comment faire un schéma directeur ?

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Comprendre le rôle du schéma directeur dans l’architecture d’entreprise

Le schéma directeur est un outil stratégique qui permet de définir, planifier et piloter l’évolution de la DSI  sur le long terme.

La technologie évolue rapidement, les besoins métiers se transforment et les contraintes règlementaires se multiplient, le schéma directeur offre une vision d’ensemble, cohérente et raisonnée, du système d’information et de son écosystème.

Ce schéma prend en compte l’ensemble des dimensions de l’organisation : les processus, les outils, les compétences internes et externes, les infrastructures techniques, la sécurité des données et des lieux physiques, ainsi que les investissements nécessaires.

Il s’agit d’un véritable guide, non pas figé, mais vivant, qui aide les décideurs à opérer des choix pertinents pour assurer une évolution harmonieuse et durable.

En travaillant sur un schéma directeur, l’entreprise peut non seulement mieux appréhender ses propres actifs numériques et informationnels, mais aussi anticiper les changements à venir, identifier les opportunités et limiter les risques.


Ce document, lorsqu’il est correctement élaboré, facilite la compréhension du contexte global et éclaire les décisions futures.


 
Cartographier les processus et les technologies pour mieux comprendre le contexte

Pour construire un schéma directeur, il est indispensable de connaître l’état de l’existant.

Cela passe par une cartographie précise des processus métiers, des outils et des technologies déjà en place.

Cette étape consiste à lister, analyser et organiser l’ensemble des activités et des flux d’information qui parcourent l’entreprise, afin de dresser un tableau complet de la situation.

Cette cartographie couvre plusieurs niveaux.

D’abord, on s’intéresse aux processus métiers eux-mêmes, c’est-à-dire aux étapes par lesquelles passent les informations et les produits, du moment de leur conception à leur livraison au client final.

Ensuite, il s’agit d’examiner en détail les outils et les technologies qui soutiennent ces processus : systèmes de gestion, applications internes, logiciels métiers, bases de données, serveurs, réseaux, et ainsi de suite.

En disposant d’une représentation claire et exhaustive de la situation actuelle, il devient plus facile d’identifier les forces, les faiblesses, les redondances ou les goulots d’étranglement.

Cette vision détaillée permet également de mieux comprendre comment les différents éléments interagissent, quelles sont les interdépendances et où se situent les marges de manœuvre pour améliorer, moderniser ou rationaliser les systèmes.


 
Ressources, investissements et arbitrages financiers

Le schéma directeur ne se limite pas à une vision technologique.

Il implique également une réflexion approfondie sur les ressources, qu’elles soient humaines, financières ou matérielles.

Définir une stratégie d’évolution du système d’information sans tenir compte des moyens disponibles serait illusoire.

L’entreprise doit ainsi évaluer les compétences internes existantes, recenser les besoins en formation, en recrutement ou en sous-traitance.

Elle doit déterminer les montants à allouer aux différents projets, les échéances, les priorités, mais aussi les bénéfices attendus.

Cette réflexion nécessite une approche méthodique, car les choix faits en matière d’investissements auront un impact durable sur les performances, la qualité de service et la compétitivité.

L’objectif est donc de trouver un équilibre entre les ambitions stratégiques, les réalités financières et la capacité à transformer l’existant.

Un schéma directeur cohérent intègre ces paramètres et offre aux décideurs une vision claire des efforts à engager, ainsi que des retours sur investissement escomptés.

Il aide à éviter la dispersion des moyens, les doublons technologiques et les initiatives non coordonnées.


 
Intégrer la cybersécurité au cœur de la démarche

Les menaces informatiques se multiplient, il est impératif d’intégrer la cybersécurité dès la conception du schéma directeur.

La sécurité n’est plus un sujet annexe, mais une dimension centrale de la stratégie de l’entreprise.

Il s’agit d’assurer la protection des données, des communications, des applications et des infrastructures, face à des attaques toujours plus sophistiquées.

Intégrer la cybersécurité dans le schéma directeur signifie prendre en compte les normes, les politiques internes, les mécanismes de détection et de réaction aux incidents, les procédures de sauvegarde et de restauration, ainsi que les formations du personnel aux bonnes pratiques.

Il s’agit d’élaborer un cadre global de protection, adapté aux besoins spécifiques de l’entreprise, aux réglementations en vigueur et à l’évolution constante des menaces.

Par ailleurs, la cybersécurité ne peut être séparée des autres dimensions technologiques.

Elle doit s’intégrer harmonieusement avec les outils métiers, les processus de développement, la gestion des identités et des accès, la surveillance du réseau et la maintenance des systèmes.

Un schéma directeur qui néglige cet aspect risque de s’exposer à des incidents potentiellement désastreux, tant sur le plan financier que sur celui de la réputation.


 
La sécurité physique comme complément indispensable

Au-delà de la sécurité numérique, la sécurité physique des infrastructures et des locaux occupe une place importante dans le schéma directeur.

Les serveurs, les équipements réseaux, les centres de données, les locaux administratifs et les espaces où transitent les informations doivent être protégés contre les intrusions, les vols, le sabotage, ou encore les catastrophes naturelles.

Cette dimension physique implique des mesures telles que l’installation de systèmes de contrôle d’accès, de dispositifs de vidéosurveillance, de capteurs de température, d’humidité et de fumée, ainsi que la mise en place de plans de continuité d’activité.

Il s’agit également d’anticiper les interventions d’entretien, de maintenance et de réparation, afin d’assurer la disponibilité constante des ressources techniques.

En intégrant ces considérations dans le schéma directeur, l’entreprise s’assure une vision globale de sa capacité à résister aux incidents, qu’ils soient d’origine humaine ou environnementale.

Une approche exhaustive de la sécurité permet de réduire les vulnérabilités, de préserver la continuité du service et de maintenir la confiance des parties prenantes.


 
La gestion du cycle de vie des systèmes et des applications

Une fois les processus cartographiés, les ressources analysées et la sécurité intégrée, le schéma directeur doit prendre en compte la gestion du cycle de vie des systèmes et des applications.

En effet, les technologies déployées dans l’entreprise évoluent, vieillissent, deviennent obsolètes ou nécessitent des mises à jour régulières.

Il s’agit donc de planifier les renouvellements, les migrations, les évolutions et les retraits de certains composants, afin d’assurer la pérennité et la performance globale du système d’information.

Cette planification s’appuie sur une veille technologique active, la prise en compte des retours d’expérience, l’anticipation des besoins métiers, et la comparaison des différentes solutions disponibles sur le marché.

Un schéma directeur dynamique doit être révisé périodiquement, afin d’intégrer les changements internes, externes et technologiques.

Cette démarche d’amélioration continue permet d’éviter la stagnation et d’assurer à l’entreprise une infrastructure toujours adaptée, performante et sécurisée.


 
L’importance de la gouvernance et de la communication interne

Le schéma directeur n’est pas qu’un simple document technique.

Il implique également une véritable gouvernance, c’est-à-dire un ensemble de mécanismes, de rôles et de responsabilités permettant de veiller à la cohérence des actions menées, à la bonne allocation des ressources et au respect des orientations stratégiques définies.

Ceci implique la création ou le renforcement de comités de pilotage, la mise en place d’indicateurs de suivi, et l’établissement d’un dialogue régulier entre les différentes parties prenantes.

Les équipes techniques, les métiers, la direction générale, les partenaires externes, tous doivent être informés, impliqués et sensibilisés aux enjeux du schéma directeur.

La communication interne est donc fondamentale.

Expliquer les objectifs, les priorités, les choix effectués, mais aussi les contraintes et les compromis, permet de favoriser l’adhésion, la compréhension mutuelle et l’engagement.

Sans cette dimension humaine, même le meilleur schéma directeur risque de rester lettre morte.


 
Anticiper l’innovation et encourager l’amélioration continue

Un schéma directeur ne doit pas se contenter de gérer l’existant.

Il doit également préparer l’entreprise à accueillir et tirer parti des innovations technologiques.

Dans un contexte où apparaissent régulièrement de nouveaux outils, méthodes et paradigmes, il est essentiel d’intégrer une dimension prospective.

Cette anticipation peut concerner l’intelligence artificielle, l’automatisation, la réalité augmentée, la virtualisation, la robotique, ou encore la blockchain.

En évaluant l’impact de ces technologies sur l’architecture d’entreprise, le schéma directeur permet de se positionner plus tôt, de tester des pilotes, de mesurer le retour sur investissement potentiel, et d’ajuster la stratégie globale en conséquence.

Cette démarche d’innovation continue s’appuie sur une culture interne de l’amélioration, où chaque collaborateur peut contribuer à l’évolution du système d’information.

En encourageant la veille, la formation, la collaboration et l’esprit critique, l’entreprise s’assure que son schéma directeur reste vivant, pertinent et toujours aligné avec les enjeux du moment.


 
S’appuyer sur des méthodologies et des bonnes pratiques

L'élaboration d’un schéma directeur peut être un exercice complexe, tant le nombre de facteurs à prendre en compte est important.

Pour y parvenir, il est conseillé de s’appuyer sur des référentiels, des méthodologies, des normes et des bonnes pratiques reconnues dans le domaine de l’architecture d’entreprise.

Il existe par exemple des cadres méthodologiques dédiés, des standards internationaux, ou encore des approches sectorielles adaptées à certaines industries.

Ces ressources aident à structurer la réflexion, à clarifier les rôles, à documenter le système d’information, et à assurer une démarche cohérente et transparente.

En s’inspirant de ces bonnes pratiques, l’entreprise peut gagner du temps, éviter les erreurs courantes, et consolider la crédibilité de son schéma directeur.

Elle peut également profiter de retours d’expérience d’autres organisations, et adapter les enseignements tirés à son propre contexte.


 
Construire un cadre pérenne et évolutif

Le schéma directeur offre une vision d’ensemble, un référentiel pour piloter l’évolution du système d’information, et un instrument d’aide à la décision.

Ce cadre n’est en aucun cas figé dans le temps.

Il doit être ajusté, révisé et enrichi en fonction des retours d’expérience, des transformations économiques, de la réglementation et des avancées technologiques.

L’objectif est de doter l’entreprise d’un outil vivant, capable de répondre aux enjeux présents et futurs, et de lui permettre d’évoluer avec confiance dans un environnement complexe.

Le schéma directeur apporte une vision cohérente, une ligne de conduite et un fil conducteur pour orchestrer les évolutions de l’architecture d’entreprise.

Il contribue à faire émerger une organisation plus harmonieuse, résiliente, innovante et alignée sur ses objectifs stratégiques.

En tirant parti de cet outil méthodique et évolutif, l’entreprise se prépare au mieux pour faire face aux défis de demain.

 

Yann-Eric DEVARS - Fondateur de DYNAMAP, la première méthode d'architecture d'entreprise

© Yann-Eric DEVARS - DYNAMAP. Tous droits réservés.

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